Critique de jeu

The Legend of Zelda: Link’s Awakening (NS)

Publié le jeudi jeudi 20 février 2020
Identicon de monjici
Par monjici
Blogueur du dimanche

Premier jeu de la franchise Zelda à être sortie depuis l’énorme succès de Breath of the Wild (NS), cette réédition de Link’s Awakening avait de grands souliers à chausser. Originalement sortie sur le Game Boy original, puis sur Game Boy Color en version étendue sous le suffixe DX, j’étais curieux de savoir à quel point ce « petit » jeu pouvait nous surprendre sur la Switch.

Logo de jeu avec palmiers et goélands
Logo du jeu The Legend of Zelda: Link's Awakening

Dans un monde familier

Comme dans toute réédition, on ne réinvente pas la roue. L’intro au démarrage du jeu est très fidèle à la version originale et en version bande dessinée, voir manga. Une fois sur la plage, on voit toute la splendeur de l’effet 3D et d’une gamme infinie de couleurs. Le réalisme n’est pas nécessairement au menu (les palmiers semblent en plastique), mais encore une fois, c’est fidèle à l’originale.

L’intrigue du début est bien intéressante. On découvre plusieurs personnages tel Marin qui vous rappellera la princesse Zelda. Tout au long de l’aventure, il y a aussi plusieurs clins d’œil à la franchise Super Mario avec les chiens Bow-Wow qui sont une copie conforme aux Chain Chomps, les Gombas des scènes à l’horizontale. Parfois on se demande si les créateurs du jeu n’en fumaient pas du bon ou se foutaient de notre gueule en créant ce potage de n’importe quoi ! Certains boss sont sortis tout droit de Zelda : A Link to the Past. Il m’a fallu vérifier la chronologie de parution des jeux pour valider que ce n’était pas l’inverse.

La carte du monde sur laquelle le jeu se déroule ressemble aussi étrangement à ALTTP.

Nouveautés

Tout n’est pas que du recyclé. Plusieurs éléments et mécanismes sont uniques au jeu :

  • Avoir besoin d’une clé unique pour avoir accès à chaque donjon,
  • Collectionner des coquillages en creusant avec une pelle,
  • Course à radeau,
  • Un détecteur de secrets,
  • Certains boss comme le génie sont très intéressants à combattre,
  • Le hibou qui vous suit partout et qui vous donne des indices. On peut ajouter les cabines téléphoniques ici mais elles sont l’équivalent des diseuses de bonne aventure d’ALTTP.
  • Les objets qui doublent votre force ou défense temporairement. Personnellement, je m’en aurais passé car le texte qu’il font défiler à chaque fois qu’on les ramasse est interminable. C’est le genre de texte qui aurait du être présenté une fois seulement.
  • Une plume permet de sauter.

Par contre, il y a aussi certains aspects simplifiés dont nous sommes pourtant habitués dans l’univers de Zelda.

  • Ici, il n’y a pas de différentes épées, flèches ou tuniques. On garde les mêmes tout au long de l’aventure. (Note : après un peu de recherche, il y a possibilité d’obtenir une nouvelle épée mais elle n’est pas requise pour terminer le jeu. Il vous faudra trouver tous les coquillages du jeu pour l’obtenir.)
  • Pas de différentes potions (Techniquement, il n’y a pas du tout quoi que la lotion soit un genre de potion à usage unique).
  • Pas de Triforce (on collectionne plutôt des instruments de musique).
  • Pas de princesse à secourir.

Déroulement

Fidèle à la franchise, la protagoniste doit parcourir le monde et ses multiples donjons, 8 au total. Dans chaque donjon, il doit combattre des boss qui protègent des instruments de musique. Une petite note historique, le tout premier jeu Zelda allait avoir initialement que des donjons, aucune carte du monde. C’est en travaillant sur Super Mario Bros. en parallèle que les développeurs du jeu ont eu l’idée d’ajouter une carte (Source : L’histoire de Mario, Pix n’ Love). Pensez quelques secondes à quel genre de franchise aurait été Zelda sans cette idée (majeure) en cour de route !

Entre chaque donjon, avec vos nouveaux objets et nouvelles habilités, vous pouvez parcourir de nouvelles sections de la carte pour trouver encore plus d’objets tels des quart-de-cœurs pour augmenter vos vies, des coquillages pour recevoir des surprises, des rubis (rupee) pour acheter d’autres objets, etc. Une fois tous les donjons complétés, vous possédez les instruments requis pour vous rendre à l’œuf et réveillez le fameux poisson rêve.

Prenons une petite pose. Je tiens à souligner que les deux derniers donjons et certaines énigmes sont particulièrement complexes et ça explique probablement pourquoi je n’ai aucun souvenir d’avoir terminé le jeu dans ma tendre enfance. D’ailleurs, mes deux jeunes enfants ont besoin de beaucoup d’assistance pour progresser dans le jeu. Peut-être sont-ils moins conditionnés à jouer ce genre de jeux, mais n’empêche-t-il qu’il n’est pas un petit jeu simple qu’on ne fait que consommer et passer au suivant.

Mon petit clin d’œil à « petit » jeu dans l’introduction se valait un peu sarcastique car ce jeu n’a rien de petit. Je crois que c’est ce que les responsables chez Nintendo on comme estime du jeu aussi. Pour l’avoir complété récemment, je peux vous confirmer qu’il est très complexe, complet, original, surprenant et n’a pas s’agenouillé devant les autres poids lourds de la franchise. En fait, s’il avait sortie sur Super Nintendo originalement, li aurait probablement eu une place plus large dans nos souvenirs d’enfance. Mais le Game Boy avait besoin de son Metroid et de son Zelda pour damer le pion aux compétiteurs. Metroid : Samus Return a justement eu sa réédition sur 3DS il n’y a pas si longtemps.

Revenons à notre poisson rêve. Pour ne pas gâcher la surprise, je me limiterai à mentionner que le boss final prend plusieurs formes, dont certaines vu dans ALTTP, et il est assez difficile à vaincre du premier coup, car chaque forme (ou phase) possède un point faible unique. Il faut donc y aller par essai et erreur avant d’avoir la bonne approche. Psst... n’oubliez pas de visiter la bibliothèque :)

Conclusion

On ne se plaindra jamais d’un bon vieux jeu Zelda classique, même si c’est une réédition. Bien sûr, les limites de la console initiale et la reproduction fidèle font en sorte que certains habitués d’effet spéciaux époustouflants n’en seront pas émerveillés. De mon côté, je crois que ce qui fait un bon jeu, c’est surtout l’histoire, l’ambiance, la satisfaction de résolution des défis et de battre les boss.

On ne peut le comparer directement au chef d’œuvre magistrale qu’était ALTTP, mais tous les éléments sont là pour en faire un très bon jeu qui a su m’y faire retourner pour le terminer et même peut-être recommencer une nouvelle aventure dans un futur pas si lointain.

Un point négatif un peu surprenant pour ce genre de jeu : en vous promenant à certains endroits sur la carte vous remarquerez des ralentissement dans fréquence d'images (frame rate). Je ne m'y attendais tellement pas que j'ai cru pour un moment que c'était encore une fois pour être fidèle à l'original...

En attendant la prochaine réédition d’un Zelda, je vous souhaite bon jeu !

Note : 80/100

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