Boss final de Final Fantasy 1 Pixel Remasterd - Chaos
D'une génération à l'autre
Il y a 40 ans, on ne bâtissait pas les jeux avec un univers immense avec une durée de jeu dans les 100 heures, voire infinie. On pensait plus aux limitations matérielles du support (cassettes), et de la console. Les développeurs devaient faire preuve d'ingéniosité pour compresser leur jeu en espérant ne pas avoir à dépecer leur rêve. À la limite, on a du ajouter des puces spéciales qui agissaient comme extension à la console. Par exemple la fameuse puce FX qui a permise le rendu 3D dans Star Fox sur la Super Nintendo.
On misait beaucoup sur la réutilisation de graphiques (sprites), parfois recolorés dynamiquement comme dans les niveaux nocturnes de Super Mario Bros. 1. Un autre aspect qui était courant; un niveau de difficulté élevée. C'était parfois au niveau du l'environnement du jeu, comme faire des sauts très longs ou avoir un synchronisme parfait. D'autres fois au niveau des adversaires, comme un boss qui vous tuait en un coup mais qu'il était capable d'en prendre une centaine.
Ce sont des concepts qui ont fait leur temps et qui ont fait place à des expériences moins brutales et plus axées sur le rendu visuel, l'histoire, le jeu en-ligne, etc.
Première réaction
Ce long détour nous ramène à Final Fantasy I, premier opus maintenant remasterisé dans la collection Pixel Remaster. Jeu d'une autre époque, mais toujours d'actualité.
Ma première réaction, après avoir joué quelques heures le temps de me familiariser avec cette réédition, est que les concepteurs ont su s'ajuster à la nouvelle réalité du jeu vidéo.
Le jeu est bien plus plaisant à jouer grâce au rebalançage des points d'expériences et de gils (monnaie) reçus en combattant les monstres. On ne passe pratiquement pas de temps à faire ce fameux « grinding » pour accumuler suffisamment de resources et d'expérience pour espérer survivre au prochain défi. La plupart du temps, une quête dans un donjon peut se compléter au premier essaie.
Nouveautés
Combat sur le pilot automatique
Ma fonctionnalité préférée fut le « Y ». En pesant ce bouton au cours d'un combat, on le met sur pilote automatique. Chaque héro, à chaque tour, répétera la même action qu'il avait utilisé au dernier tour ou au dernière combat. Le tout se fait aussi plus rapidement qu'un combat normal, les attaques s'enchaînent à un rhytme accéléré. Le temps d'exploration d'un donjon peut en être réduit de moitié. Si c'est encore trop lent pour vous, vous pouvez aussi simplement désactiver les rencontres de monstres aléatoires comme bon vous semble, accélérant au maximum la progression dans le jeu.
Musique, graphiques, polices
L'environnnement sonore par défaut est maintenant une version d'arrangements symphoniques où l'on entend de vrais instruments. Voici une vidéo prise accidentellement lors du combat final contre Chaos... ça arrive si on pèse trop longtemps sur le bouton de capture d'écran :
Combat contre Chaos, le boss final de Final Fantasy 1 Pixel Remaster
Côté graphisme, on est maintenant en format 16/9, plutôt que 4/3. C'est la base pour tous les jeux remasterisés. Le pixel art est aussi rehaussé du 8 bit à quelque chose qui ressemble à du 16 bits. Pour les combats, au lieu d'un écran avec plusieurs cadres à fond noir, on a une scène qui reflète le contexte (donjon, forêt, désert, etc). On a aussi ces fameux dialogues à fond bleu avec police blanche. Les attaques de magie ont aussi leurs effets visuels rehaussés, contribuant à une expérience plus dynamique, surtout pour de longs combats. Un petit point négatif pour un changement visuel, le curseur de sélection du héro actif passe d'une main à sa gauche (bien visible blanc sur noir) à un triangle au dessus qui se confond partiellement avec le personnage du haut.
Rendu de la configuration graphique rétro de Final Fantasy 1 Pixel Remaster
Réglages de Final Fantasy 1 Pixel Remaster
Pour les nostalgiques, vous serez heureux d'apprendre que l'on peut tout reconfigurer pour avoir l'impression de rejouer à l'original, ou presque. En résume, on peut choisir les options suivantes dans les réglages du jeu :
- Musique
- Nouvelle (arrangement)
- Originale (8-bit)
- Graphisme
- Nouveau (pseudo 16-bits)
- Rétro avec lignes de balayage et flou pour reproduire l'effet d'un écran CRT
- Police
- Nouvelle
- Originale (Pixelisée)
Bestiaire
Bestiaire de Final Fantasy 1 Pixel Remaster
Sentinelle, outre les boss, c'est le monstre le plus puissant de Final Fantasy 1 Pixel Remaster
Disponible dans les réglages, le bestiaire liste tous les monstres que vous avez rencontrés ainsi que la position géographique des cinq dernières rencontres de chacuns. Ça remplace un peu la carte physique fournie avec la version originale sur la NES qui contenait le bestiaire à l'endo. D'une certaine façon, on peut s'en servir comme quête secondaire, pour les puristes complétionistes. Bonne chance et bonne patience pour trouver le Warmech / Sentinelle.
Configuration du XP/gils reçu
Réglages des fonctions de Final Fantasy 1 Pixel Remaster
Même si les configurations par défaut éliminent pratiquement le besoin de grinding, vous pouvez pousser la note un peu plus loin en multipliant l'expérience et les Gils reçus... ou en les divisant pour une expérience plus authentique.
Mini carte
La mini carte est présente lors de l'exploration de donjons de Final Fantasy 1 Pixel Remaster
La mini carte est présente lors de l'exploration du monde extérieur de Final Fantasy 1 Pixel Remaster
Pour vous aider lors de l'exploration, une mini carte apparait au coin supérieur droit. Elle est particulièrement utile dans les donjons. C'est une peu tricher car elle nous permet de voir l'emplacement des escaliers et coffres dans dans sections encore non explorées.
Elle est aussi présente dans le monde extérieur et les villes. Je la trouvais particulièrement utile pour rapidement trouver l'emplacement des boutiques à visiter. Certaines villes ont des sections placées à des endroits qu'on aperçoit pas du premier coup. La mini carte, qu'on peut déployer, nous permet de survoler la ville et d'identifier ces sections sans avoir à chercher.
Conclusion
Final Fantasy I Pixel Remaster n'est pas qu'une simple copie réétiquetée pour générer des ventes, c'est une reconstruction du jeu pour qu'une nouvelle génération puisse apprécier le genre et l'héritage des racines de la franchise. On s'y plait énormément à jouer, en restant concentré sur les quêtes, les casse-têtes, l'histoire, sans jamais s'accrocher à une difficulté brutale ou un ginding interminable.
Tel un livre, je tourne maintenant la page pour passer au prochain chapitre, Final Fantasy II Pixel Remaster.
Fin de Final Fantasy 1 Pixel Remaster