Critique de jeu

Gone Home (NS)

Publié le lundi lundi 19 octobre 2020
Identicon de monjici
Par monjici
Blogueur du dimanche

Déjà terminé ? Ce fut ma première réaction suite à deux heures de jeu à Gone Home. Je croyais plutôt que ce serait la fin d’un chapitre, du moins de la préface. Hélas non, j’étais un peu déçus. Mais après une bonne nuit de sommeil et avoir lu un peu plus sur le jeu, je me rendis compte que j’avais bien aimé mon expérience, certes courte.

Étant amateur de jeux point and click par nostalgie, je n’ai pas hésité un instant à me procurer une copie physique de Gone Home. Je ne m’attendais pas à un chef d’œuvre, mais à un bon petit jeu où l’on creuse nos méninges tout en se divertissant. Après avoir ramassé la poussière pendant quelques mois, Gone Home a finalement eu sa place dans ma Switch. Le jeu commence lorsque le protagoniste retourne à la maison après un voyage, pour finalement la trouver inhabitée. L’ambiance tamisée me rappelait un peu Resident Evil; on a toujours l’impression que quelque chose va nous surprendre lorsqu’on s’en attendra le moins.

Déroulement du jeu

Prise d'écran du jeu Gone Home où l'on voit un vieux téléviseur CRT
La fameuse cassete de A Link To the Past

On progresse en explorant les diverses pièces d’une immense et étrange maison. Par la bande, on en apprend sur les personnages en lisant des notes ou en inspectant les chambres. J’ai trouvé bien unique que la chambre d’un des enfants contenait plusieurs cassettes de Super Nintendo. Il est à noter que le jeu contient beaucoup de références aux années 90, question de piger encore plus dans la nostalgie. On retrouve aussi des jeux de société dans les placards, des piles de journaux dans le sous-sol, des passages secrets, des pièces cachées, des planques, des coffres forts (dont je n’ai d’ailleurs pas trouvé la combinaison), etc… On se demande parfois s’il n’y a pas plus d’une trame de fond à l’histoire, ou du moins des quêtes secondaires.

Au bout de la ligne, on ne rencontre aucun autre personnage, mais on finit par connaitre la famille qui habite cette maison. Je ne vous révèlerai pas les détails qui pourrait vous donner des indices, mais vous serai surpris plus d’une fois. Et en fait, c’est ce qui fait une partie du charme de ce jeu. On veut compléter le casse-tête que constitue l’histoire de cette famille et on veut y rejouer pour en découvrir encore plus et revoir le tout d’un autre angle. Au minimum, on veut élucider le mystère que constitue cette maison vide, dans laquelle on devait y retrouver notre famille.

L'expérience audio-visuelle

Prise d'écran du jeu Gone Home où l'on voit un poster
Les posters des années 90 ou l'on devait se croiser les yeux pour voir l'image cachée

Les éléments visuels sont très riches en termes de quantité et de détails. On ne s’ennuie pas à fouiller tous les racoins. Un fait intéressant, les portes s’ouvrent dans les deux sens ! C’est probablement pour palier au besoin du personnage d’ouvrir la porte sans avoir à reculer, ce qui n’est parfois pas possible dans des pièces exiguës. Dans chaque nouvelle pièce, on doit ouvrir les lumières pour y voir un peu clair.

Les éléments sonores son subtils mais bien dosés. Lorsqu’on lit une note, la voix du personnage qui l’a écrite en fait la narration. Dehors c’est la nuit et on entend un orage qui gronde. Le regroupement d’indice n’est pas si simple. On tourne quelque peu en rond et quand on est sur le point d’abandonner, voilà ! On découvre un indice qui nous permet de progresser, ce qui est très satisfaisant. Se faisant, la quête d’indices est techniquement linéaire. En rejouant à quelques reprises, on finirait par connaitre le parcours pour faire un speed run.

Conclusion

Finalement, ont s’attache à la famille comme si on en faisait partie, et à la maison comme si c’était la nôtre. Son architecture qui semble initialement très standard devient de plus en plus unique. Je m’y verrais bien y vivre. On ne quittera finalement jamais la maison.

Gone Home mériterait 8/10 s’il y avait une deuxième partie pour en rendre le temps de jeu plus long. À jouer lors d’une soirée entre amis pour relaxer, pratiquement comme si on écoutait un film avec un gros bol de maïs soufflé bien recouvert de beurre salé.

Note: 75/100

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